De nouvelles publications confirment le rôle de la maladie parodontale et des infections endodontiques dans la survenue de cancers digestifs, des maladies neurodégénératives, de l’ostéoporose, d’atteintes articulaires ou discales, ou encore de pathologies prostatiques.
Les agents infectieux incriminés sont surtout Fusobacterium nucleatum, Porphyromonas gingivalis, Cutibacterium acnes et les herpès virus. Il apparait plus que jamais indispensable de lutter précocement et énergiquement contre les biofilms contenant ou favorisant ces pathogènes.
Une approche locale, certes indispensable, ne suffit pas. De nombreux facteurs favorisant la maladie parodontale sont systémiques : immunosuppression, reflux gastro-œsophagien, syndrome métabolique, tabac ou microparticules. Négliger leur traitement aboutit à un échec inévitable.
Les patients avec acné (donc avec Cutibacterium acnes) traités par isotretinoin, présentent environ 3 fois moins de maladie parodontale que les sujets témoins. L’inhibition de mTOR – mécanisme d’action de l’isotrétinoïne – pourrait expliquer cet effet et doit être pris en compte.
Il convient d’intégrer tous ces éléments dans une prise en charge locale et globale de la maladie parodontale.
Cet effort pluridisciplinaire est d’autant plus nécessaire que l’inflammation chronique buccale connue pour toucher os, muqueuse et nerfs sous-muqueux n’est pas localisée et signe l’existence d’un vieillissement accéléré global.